Au-delà des mots-clés principaux : les « éléments sémantiques » SEO
Dans un précédent article, j’ai précisé ce qu’il faut entendre par mot-clé. J’expliquais en conclusion que si une page = un mot-clé principal, la rédaction d’un contenu n’exclut pas l’utilisation d’autres termes nécessaires à l’optimisation, sans pour autant que lesdits termes soient des mots-clés.
En effet, bien que le choix du mot-clé principal d’un contenu soit absolument la base, sa répétition à elle seule ne fait pas toute l’optimisation – et factuellement, elle suffit rarement à la bonne remontée dans les résultats de Google.
Un cran plus loin : les « mots-clés secondaires »
En me voyant parler de mot-clé principal, vous pouvez facilement imaginer que par opposition, je considère que d’autres sont secondaires pour un même contenu :
- ils se basent sur le mot-clé principal, mais avec soit une variante sur le terme, soit 1-2 mots en plus. Exemple : pour un contenu visant en mot-clé principal « assurance santé voyage », avec un 1 mot en plus et sans être trop spécifique, nous avons « assurance santé voyage à l’étranger », et pour la variante, mais moins recherchée (590 rech./mois vs 720 pour « assurance santé voyage »), « assurance médicale voyage ». Auquel cas on peut ambitionner avec la même page de remonter aussi bien sur le mot-clé principal que sur ces variations secondaires.
- ils peuvent aider à structurer le propos de manière pertinente. A titre purement d’exemple, sur « assurance auto », nous avons « assurance voiture sans permis », « assurance voiture jeune conducteur » et « assurance auto kilomètre » : on pourrait imaginer que cela fasse l’objet de sous-parties (H2, ou H3). Auquel cas on ne cherche pas à remonter sur ces termes avec la page concernée, on étaye un propos avec des thèmes récurrents, avec pourquoi pas l’opportunité de faire des liens vers d’autres pages pour lesquelles ces mots-clés ne sont plus secondaires comme ici, mais principaux !
On peut alors se demander à quelle fréquence utiliser ces mots-clés. Sans être trop strict, mon conseil est de veiller à les utiliser moins souvent – et c’est logique – que le mot-clé principal. Notez que lorsque le mot-clé secondaire inclut le principal (« assurance voiture sans permis » inclut « assurance voiture »), gare à la suroptimisation, puisque chaque occurrence du secondaire comptera également comme une occurrence du principal !
Mais la vraie question est celle de la stratégie à adopter, qui dépend en partie de l’offre dont on dispose. Va-t-on créer une seule page avec des variations ? Va-t-on créer plusieurs pages ? Sur quoi voulons-nous précisément remonter ? Dans beaucoup de cas, selon le secteur d’activité et la concurrence (détails ici), il est beaucoup plus réaliste d’attendre des résultats à l’aide de plusieurs pages plutôt que de multiplier les mots-clés secondaires sur une seule ou sur un nombre limité… et ici l’expertise et l’expérience SEO entrent en jeu !
Au-delà des « mots-clés »
Vous en avez peut-être entendu vaguement parler, à propos de « pertinence » par exemple. Cela a même pu entretenir un certain imaginaire de « mots magiques » que l’expert SEO déposerait sur une page pour d’un seul coup faire exploser sa visibilité !
Les bases théoriques du sujet sont très techniques et reposent sur une compréhension très approfondie des algorithmes. Plutôt que de me risquer à dire moins bien ce qui est beaucoup mieux et plus exactement expliqué entre autres par les frères Peyronnet (et je vous encourage vraiment, si vous voulez aller très loin, à lire ce qu’il en est sur cette page de Réacteur), je vais vous partager quelques idées et pratiques que j’applique.
La base : les termes naturellement associés
Le point important est d’abord de repérer rapidement quelques termes qui sont incontournables dans un contenu sur un sujet. Rien de plus naturel, surtout s’ils sont vraiment incontournables ? Et pourtant, on passe facilement à côté dans un texte !
Un exemple très fictif que je donne souvent car j’ai remarqué qu’il se comprend plutôt bien :
Imaginez un site de recettes de desserts, qui est réalisé par une secte ô combien étrange haïssant le chocolat, jusqu’à même ne jamais en écrire le nom, absolument tabou. Avec sa page sur la recette de tarte au citron meringuée, cela ne pose a priori pas de problème pour remonter sur « recette tarte au citron meringuée ». Mais est-ce que cela ne sera pas un handicap pour remonter sur « recettes de dessert » avec a priori la page d’accueil ? N’est-ce pas bizarre et une insuffisance pour le visiteur et l’algorithme ? Je prends le pari que oui.
Difficile de parler de Michelin sans utiliser le mot « pneu », de Louis Vuitton sans « sac », du Maroc sans « Marrakech », d’une compagnie aérienne sans « vols »… Mais cela mérite d’être vérifié plutôt deux fois qu’une ! Généralement, l’écueil est surtout dans les contenus courts (<200 mots) ; à l’inverse, plus le contenu sera long et solide, moins le cas sera probable.
Les termes des pages déjà en page 1 de Google sur le mot-clé principal
Au-delà des incontournables à peu près évidents, on peut s’intéresser aux termes récurrents sur les pages manifestement appréciées par Google sur votre mot-clé. Pour la leçon d’algorithmie – passionnante mais optionnelle – justifiant cette approche, je vous renvoie encore aux frères Peyronnet. En revanche, je vous partage l’outil qu’ils ont développé à partir de leur compréhension et qui, je l’avoue, est devenu l’un de mes grands alliés pour l’optimisation de contenus : YourTextGuru.
L’idée est de savoir à partir d’un mot-clé ou d’un texte déjà existant quels seraient les termes à couvrir autant que possible. C’est intéressant pour :
- Ne pas passer à côté de termes et thèmes importants
- Eviter le « syndrome de la page blanche » (même si d’autres outils, et parmi eux le fameux Chat GPT, aident également)
- Avoir une sorte de fréquence, un niveau d’optimisation et in fine un score « objectif » situant l’optimisation SEO réalisée (et par exemple dans tel ou tel contexte, se dire que l’on ne publiera pas de contenu admettons en-deçà d’un score de 50%)
Il n’y a pas de termes « magiques », il n’y a pas de score « miracle » : cela est relatif à la concurrence et l’optimisation SEO ne s’y résume pas – on peut avoir un score « SOSEO » de 100% et avoir bien besoin de backlinks ! Mais une approche sémantique plus poussée permet de couvrir davantage de termes et de mieux performer en remplissant les attentes de l’algorithme, et au final, celle des utilisateurs.